La stimulation cardiaque dans la prévention des syncopes chez les patients avec syncope vaso-vagale récidivante sévère Deuxième Vasovagal Pacemaker Study (VPS II) Essai randomisé
neurogénique représente un problèmefréquent pour lequel on ne disposed’aucun traitement médicamenteux
vraiment efficace. Dans la mesure où lesépisodes de syncope vaso-vagale sont souventassociés à une bradycardie, la stimulationcardiaque a été proposée comme traitementéventue.l Après que quelques études de suivinon contrôlées eurent rapporté un effetbénéfique,1,2 la stimulation cardiaque a étéévaluée dans trois petits essais contrôlés.3-5Ces derniers ont démontré une réduction derisque de rechute par la stimulation. Cependant,dans ces trois études, le traitement n’était pasadministré en aveugle, si bien que les patientset leurs médecins savaient qui avait étéappareillé. Il est donc possible que le bénéficeobtenu par la stimulation ait été dû, en partie,à un effet psychologique ou émotionnel lié à lamise en place d’un appareil par une méthodeinvasive.
misé en double aveugle de la stimulation
Figure 1. Sélection et tri des patients dans la Second Vasovagal Pacemaker Study.
cardiaque afin d’écarter ce biais et d’obtenir unniveau plus élevé de preuve que la prévention
137 patients répondaient aux critères d’inclusion
de la bradycardie par un stimulateur cardiaquepouvait réduire le risque de rechutes chez les
patients présentant des syncopes vaso-vagales. MÉTHODES Eligibilité des patients Les patients pouvaient être inclus s’ils étaient
âgés de plus de 19 ans et s’ils rapportaient unehistoire typique de syncopes vaso-vagalesrécidivantes, soit au moins 6 épisodes au total
52 Désignés pour recevoir un stimulateur
48 Désignés pour recevoir un stimulateur
ou au moins 3 épisodes dans les deux ans
46 Ont reçus l’appareil ainsi programmé
précédant l’inclusion. De plus, le résultat du test
52 Ont reçu l’appareil ainsi programmé
d’inclinaison devait être positif, avec un produit
fréquence cardiaque × pression artérielleinférieure à 6 000/mn × mm Hg. Chaque centre
pouvait appliquer son propre protocole. Malgré
des différences dans les protocoles utilisés pour
le test d’inclinaison, une grande homogénéitédes méthodes a été observée parmi les
15 centres au Canada, en Australie, aux États-Unis et en Colombie.
L’inclinaison passive sur table était réalisée,
à la chute de fréquence devaient comporter une
les résultats observés ont-il été attribués aux
entre 60° et 80° durant 15 à 30 minutes, puis
chute de 20 battements, une fréquence baissant
traitements administrés au hasard entre les deux
le patient recevait une perfusion d’isoprotérénol
à 70/mn et une stimulation programmée à
groupes, quelle que soit l’observance de ce
à des doses allant de 1 à 4 µg/mn durant
traitement. Le plan de randomisation était
5 à 15 minutes. Certains centres utilisaient la
stratifié par centre et faisait appel de façon
nitroglycérine à la place de l’isoprotérénol ou en
Critères
aléatoire à des tailles de blocs de 2 et 4. Les
association. Le protocole a été approuvé par le
centres ignoraient la taille des blocs. La
comité d’éthique de chaque centre et les
Le critère de jugement principal dans l’étude
personne responsable de la randomisation dans
patients devaient signer un formulaire de
était la survenue d’une syncope définie comme
un centre ne participait pas au recrutement des
consentement éclairé. Les patients n’étaient pas
une perte de connaissance transitoire avec
patients. Tous les patients ont reçu le traitement
inclus dans l’essai si l’on découvrait une autre
récupération spontanée rapide. Les patients
cause de syncope. Il en était de même en cas de
devaient signaler tout épisode syncopal, aussi
La réduction relative du risque (RRR) a été
valvulopathie, maladie coronaire, atteinte
vite que possible, après sa survenue. Il était
calculée selon la formule 1 — le rapport de
myocardique importantes ; en cas d’anomalie
demandé de recueillir la preuve de la syncope,
risque à partir d’un modèle de Cox. Le modèle
électrocardiographique ou enfin de pathologie
y compris les signes de blessure et le témoignage
de Cox a servi également pour les analyses en
sévère non cardio-vasculaire. L’essai a été réalisé
de l’entourage. Un comité d’investigateurs
sous-groupes. L’analyse du critère principal a fait
analysait en aveugle tous les comptes rendus desyncope. Le suivi était de 6 mois ou le délai
appel à un test unilatéral dans la mesure où l’on
Randomisation et programmation
nécessaire à la survenue d’une première rechute
estimait inconcevable ou peu plausible que le
risque de syncope soit accru par la stimulation
Après mise en place d’un stimulateur double-
cardiaque. Les intervalles de confiance (IC) sont
bilatéraux. Toutes les analyses statistiques ont
Analyse statistique
fait appel aux logiciels SAS (Version 8, SAS
centralisée permettait de répartir les patients en
L’étude était conçue pour avoir une puissance
Institute Inc, Cary, Caroline du Nord) et S-plus
un groupe programmé en mode double-chambre
de 80 % pour détecter une réduction relative de
(Version 6, Insightful Corp, Seattle, Washington).
50 % du risque de rechute syncopale, à partir
détection sans stimulation (0D0) (figure 1). Toute
d’un taux de 60 % dans le groupe contrôle,
RÉSULTATS
la programmation était effectuée en ouvert par
réduit à 30 % dans le groupe traitement. Dans
une infirmière ou un médecin qui n’avaient
ce but, une population de 80 patients était
Inclusion des patients
aucun autre contact avec le patient. Chaque
apparue nécessaire. Cependant, après inclusion
Cent trente-sept patients au total répondaient
patient, chaque médecin traitant et tout le
de 60 patients l’incidence combinée des
aux critères d’inclusion (figure 1). Deux
personnel de l’étude ignoraient le traitement
événements dans les deux groupes étant plus
patients avaient des critères de non-inclusion
prescrit. Il était demandé au personnel et aux
empêchant la participation (1 patient avait deux
médecins de l’étude de ne pas faire d’électro-
nécessaires pour répondre aux objectifs de
critères). Parmi les 135 patients restants qui
cardiogramme de routine. Pour les patients du
répondaient aux critères d’inclusion, 100 ont été
groupe DDD, l’appareil comportait une réponse
L’analyse initiale devait comparer le risque
inclus dans l’étude et randomisés : 48 dans le
à la bradycardie soudaine, caractéristique
cumulé de syncope entre les deux groupes de
groupe DDD et 52 dans le groupe 0D0. Sur le
permettant le déclenchement d’une stimulation
traitements à l’aide d’un test du log-rank. Pour
tableau 1 figurent les caractéristiques cliniques
rapide en mode DDD si le système détectait une
tous les patients randomisés, le critère principal
initiales des patients. Hormis une prédominance
baisse rapide de la fréquence cardiaque. Selon
(rechute de syncope) a été recueilli et analysé
masculine dans le groupe 0D0 par rapport au
le protocole, les paramètres initiaux de réponse
selon le principe de l’intention de traiter. Ainsi
groupe DDD, les deux groupes étaient bien
DEUXIÈME VASOVAGAL PACEMAKER STUDY (VPS II).
équilibrés. Les antécédents syncopaux étaient
les syncopes et présyncopes. Les deux médica-
(délai maximal 4 jours) et la durée médiane
nombreux avec une médiane de 4 dans l’année
ments les plus utilisés avaient été les bêtablo-
d’hospitalisation pour la mise en place de
précédant la randomisation. Les épisodes de
quants et la fludrocortisone. Le tableau 1
l’appareil de 1 jour. Tous les patients du groupe
pré-syncope étaient également fréquents.
montre les pathologies associées et les consé-
0D0 ont été programmés en mode 0D0. En
Conformément au schéma de l’étude, tous les
quences des syncopes chez ces patients. Nombre
revanche, 46 des 48 patients du groupe DDD
patients avaient un test d’inclinaison positif. La
d’entre eux avaient été victimes de blessures,
ont été programmés en mode DDD, les deux
durée moyenne de ce dernier a été de 30 minutes
avaient dû interrompre leur travail ou s’étaient
autres l’étant en mode sentinelle double-
dans les deux groupes. Durant le test, une
vu appliquer des restrictions de leur permis de
chambre. La réponse à la bradycardie soudaine
syncope s’est produite chez 60 % des patients du
conduire en raison de syncopes récidivantes.
a été activée initialement chez tous les patients
du groupe DDD, avec une médiane de fréquence
fréquence cardiaque minimale observée a été de
Randomisation
53/mn, la pression artérielle systolique minimale
Une randomisation centrale était effectuée
de 63 mm Hg, ceci dans les deux groupes.
après implantation du stimulateur cardiaque
De nombreux patients avaient essayé aupa-
double-chambre. Le délai médian entre l’im-
Durant le suivi, aucun patient randomisé dans le
ravant diverses thérapeutiques pour contrôler
plantation et la randomisation a été de 1 jour
groupe 0D0 n’a eu d’activation de la fonctionstimulation avant la survenue d’un événement. Aucun patient n’a été perdu de vue. La
Tableau 1. Caractéristiques des patients à l’état basal.
programmation a été modifiée chez plusieurs
Nb (%) de patients recevant le traitement*
patients du groupe DDD. L’ensemble du matériel
Détection seule sans Stimulation
a été enlevé chez un patient. Pour deux patients,
Stimulation double-chambre
le stimulateur a été reprogrammé en mode
ventriculaire du fait d’anomalies de l’écoute
Caractéristiques
atriale et de problèmes d’entraînement. Au cours
du suivi, des médicaments destinés au traitement
de la syncope vaso-vagale ont été prescrits defaçon concomitante. Douze pour cent des
patients du groupe 0D0 contre 19 % de ceux du
groupe DDD ont reçu des bêtabloquants; pour
Événements dans l’année précédente
la fludrocortisone, les proportions étaient
respectivement de 10 % vs 2 % et pour les
Evénements présyncopaux, médiane (EIQ)
inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine,
Rechutes de syncopes
Durant la période de suivi de 6 mois, 38 patients
au total ont eu des syncopes : 22 patients sur
52 randomisés dans le groupe 0D0 contre 16 sur
48 du groupe DDD. La syncope a été à l’origine
Pression artérielle systolique minimale, moyenne (DS)
de blessures, avec contusions ou hémorragies
Fréquence cardiaque minimale, moyenne (DS)
chez 3 patients dans chaque groupe ; aucune
Fréquence cardiaque minimale, battements/mn
autre blessure n’a été rapportée. Un témoin étaitprésent au moment de la syncope pour
La figure 2 montre les courbes de KAPLAN-
MEIER, en intention de traiter, pour le délai de
survenue du premier épisode syncopal. Le
risque cumulé de syncope à 6 mois a été de 40 %
(IC 95 %, 25 % -52 %) pour le groupe 0D0 et
31 % (IC 95 %, 17 % -43 %) pour le groupe
DDD. La RRR pour le délai de rechute a été de
30 % dans le groupe DDD (IC 95 %, -33 % à
63 % ; p unilatéral = 0,14). Selon une autre
analyse de l’essai, excluant un patient dont le
traitement a dévié du protocole (randomisé dansle groupe DDD, il a vu son stimulateur retiré
durant l’étude), la RRR avec la stimulation DDD
Inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine
était de 35 % (IC 95 %, -26 % à 66 % ;
Analyses en sous-groupes
Des analyses complémentaires ont cherché à
Nb/total de sujets exerçant une activité professionnelle
préciser si certains sous-groupes de patients
avec un arrêt de travail > 15 J. l’année précédente
pouvaient bénéficier de la stimulation cardiaque
* Les valeurs sont exprimées en nombre (pourcentage) sauf indication différente.
(figure 3). L’âge, la durée du test d’inclinaison
DEUXIÈME VASOVAGAL PACEMAKER STUDY (VPS II)
avant la syncope et une fréquence cardiaque
Cependant ces trois essais n’avaient pas été
La syncope en revanche est un critère éminem-
minimale inférieure à 50/mn durant ce dernier
effectués en aveugle. Les patients et les méde-
ment subjectif, difficile à vérifier objectivement.
n’ont pas permis de définir un sous-groupe
cins savaient dans quel cas la stimulation était
Ainsi, dans des études ouvertes, certains patients
particulier pouvant tirer bénéfice de la stimu-
utilisée. Tout essai ouvert comporte un risque
qui espéraient avoir été appareillés ont-ils pu être
lation cardiaque. Les patients ayant reçu de
de biais pour le recueil et l’évaluation des
déçus d’être randomisés dans le groupe non opéré
l’isoprotérénol durant le test d’inclinaison
événements. Lorsqu’il s’agit d’essais dont le
et, de ce fait plus susceptibles de signaler des
semblaient tirer un meilleur bénéfice de la mise
critère principal est un événement pathologique
événements syncopaux. Un essai randomisé en
en place de l’appareil que ceux qui n’avaient pas
majeur tel qu’un accident vasculaire cérébral ou
double aveugle permet, dans une large mesure
eu besoin d’isoprotérénol, la différence étant
le décès, le risque de biais d’évaluation est faible.
Le sexe et les antécédents d’accident de
circulation ont aussi fait l’objet d’analyses pour
Figure 2. Délai d’apparition d’une rechute de syncope.
savoir s’ils avaient une valeur pronostique àl’état basal. Ces critères n’étaient en fait pas
associés à un risque majoré ou minoré de
Présyncope Les journaux établis par les patients ont permis de recueillir des informations sur les épisodes de présyncope. Celle-ci était définie comme une sensation de perte de connaissance imminente, n’aboutissant pas à une syncope totale. Les
patients devaient enregistrer chaque épisode dece type en le cotant sur une échelle de 1 à 5, lavaleur la plus sévère correspondant à 5. Dansle groupe 0D0, 49 patients (94 %) ont eu desépisodes présyncopaux de tout type contre 46(96 %) dans le groupe DDD (p > 0,99). La valeurmédiane du nombre d’épisodes présynco-paux pour 100 jours de suivi était respectivement
de 16 dans le groupe 0D0 et 13 dans le groupe
DDD. La valeur médiane de sévérité maximale de
la présyncope a été de 4 dans les deux groupes,
Complications
Réduction du risque relatif de 30,2 % (intervalle de confiance 95 %, -33,2 % à 3,4 % ; p selon le test du log-rank = 0,14).
Elles figurent dans le tableau 2 concernant plusieurs patients : un cas d’infection obligeant Figure 3. Analyses en sous-groupes.
à changer le boîtier du stimulateur et un cas detamponnade péricardique conduisant à enlever
Age, années COMMENTAIRES
Trois études randomisées antérieures avaient
rapporté un effet bénéfique de la stimulationcardiaque pour prévenir le risque de rechutechez les patients victimes de syncopes vaso-
Isoprotérénol
vagales. Au cours du premier essai randomisé,
la Vasovagal Pacemaker Study (VPS I),1 larandomisation se faisait en deux groupes avec
ou sans stimulateur. L’essai pilote avait été
Durée du test d’inclinaison
interrompu prématurément après qu’un net effet
avant syncope, mn
bénéfique eut été observé dans le groupe
stimulé, et ceci après inclusion de 54 patientsseulement. Par la suite, deux autres essais
randomisés de la stimulation cardiaque dans lasyncope vaso-vagale ont aussi été interrompus
Fréquence cardiaque minimale durant le test d’inclinaison, battements/mn
prématurément. L’un d’eux avait randomisé
42 patients pour recevoir ou non un stimula-teur.2 Dans le second, 93 patients avaient été
randomisés entre stimulation cardiaque etbêtabloquant (aténolol).3 Ces trois étudesavaient conclu à une réduction significative du
Rapport de risque, intervalle de confiance 95 %
risque de rechute syncopale par la stimulation.
DEUXIÈME VASOVAGAL PACEMAKER STUDY (VPS II)
que les patients pour lesquels l’isoprotérénol
Tableau 2. Complications de la stimulation.
avait été nécessaire au moment du testd’inclinaison étaient mieux à même de tirer
Nb de patients avec complications
bénéfice de la stimulation que ceux qui n’en
Détection seule sans Stimulation
avaient pas eu besoin. Il est difficile de trouver
Stimulation double-chambre
une explication biologique plausible à cette
Type de complication
constatation peut-être due, en fait, au hasard.
Il faut noter quelques différences entre cette
étude VPS I, peu susceptibles cependantd’expliquer les discordances observées. L’étude
Infection nécessitant un changement du matériel
VPS I n’a inclus que des patients dont la
fréquence cardiaque minimale au cours du test
Déplacement ou repositionnement d’électrode
d’inclinaison était inférieure à 60/mn, alors que
Infection nécessitant une antibiothérapie
l’essai présenté ne requérait aucune valeur
minimale de fréquence. Dans les deux essais, il
était demandé un produit fréquence cardiaquepression artérielle inférieur à 6000/mn × mm Hg.
Le pourcentage de patients avec bradycardie
La syncope vaso-vagale peut être favorisée
les trois essais plus anciens réside dans le fait
inférieure à 40/mn, durant le test d’inclinaison
par des éléments adverses tels que l’anxiété et
qu’ils ont tous été arrêtés prématurément.
était le même dans les deux études. Dans VPS I,
la peur. Il est possible que la déception d’avoir
12 (22 %) des 54 patients inclus ont eu une
L’arrêt prématuré d’un essai en raison d’une
été randomisé dans le groupe non appareillé au
bradycardie inférieure à 40/mn durant le test
efficacité inattendue tend à surestimer l’action
cours d’essais ouverts ait en fait accru le risque
d’inclinaison, contre 19 (19 %) des 100 patients
de rechute de syncope. On sait également que
de VPS II. Ainsi les cas de bradycardie extrême
Cette étude avait été conçue pour mettre en
les interventions chirurgicales peuvent avoir un
au cours du test d’inclinaison positif étaient-ils
évidence une RRR de 50 % par la stimulation.
effet placebo, et ceci indépendamment du geste
semblables dans les deux études et cette petite
La RRR observée a été de 30 %, avec un large
différence dans le schéma de l’essai ne peut en
chirurgical effectivement réalisé.6-8 Les patients
IC 95 %. Une RRR de 50 % par la stimulation
rien expliquer les résultats observés. De plus,
appareillés ont donc pu bénéficier de l’effet
est peu vraisemblable mais reste plausible.
notre étude permettait aux investigateurs
psychologique lié à l’acte chirurgical. Bien que
Cependant, les valeurs élevées de RRR (jusqu’à
d’utiliser leurs propres protocoles pour le test
cet effet fasse partie intégrante du soin médical,6
80 %) observées dans les trois essais randomisés
d’inclinaison. Ceci reflète le fait qu’il existe des
il est important de savoir si la mise en place d’un
ouverts sont peu vraisemblables. Ces RRR ne sont
différences considérables d’un protocole à
stimulateur cardiaque va être utile grâce à son
pas incluses dans l’IC 95 % de la RRR obtenue
l’autre. Cette constatation permet de mieux
action physiologique sur le cœur, à l’effet psy-
dans cette étude, puisque la limite supérieure a
généraliser les résultats observés. Cette étude est
chologique de la chirurgie ou aux deux. Les
été de 63 %. Cet essai a été conçu afin d’avoir une
unique parmi les essais de stimulateurs et
trois études ouvertes ne permettent pas de
puissance raisonnable de détecter une RRR de
d’appareillages du fait de sa conception en
savoir si les patients ont réellement tiré bénéfice
50 % dont nous avions estimé qu’il s’agissait de
double aveugle qui permet d’écarter le biais lié
l’effet minimal que l’on pouvait espérer d’un
à la connaissance par les patients et les médecins
Cette étude en double-aveugle a donc été
traitement invasif. La RRR observée de 30 % dans
du traitement effectivement appliqué. Bien que
conduite afin de réduire le risque de biais et les
cette étude, si elle était avérée pourrait être
l’on puisse juger non éthique un essai
effets psychologiques confondants. Nous avons
considérée par certains comme un résultat
chirurgical contre placebo, ce reproche est ici
estimé que le risque de syncope pouvait être
plutôt satisfaisant de la stimulation. Cette étude
moins fondé dans la mesure où, chez les
réduit dans le groupe contrôle par le simple fait
permet de conclure qu’un tel bénéfice est
patients appareillés, la stimulation pouvait être
de recevoir un appareil, même si en fait la
plausible mais qu’il n’est pas prouvé.
activée après la fin de leur participation à
fonction stimulation n’était pas activée et nous
La justification de recourir à la stimulation
avons de ce fait accru la puissance statistique de
cardiaque dans les syncopes vaso-vagales repose
Si l’on tient compte du risque de compli-
l’étude. L’essai VPS II est, à notre connaissance,
sur la notion de bradycardie souvent associée à
cations, du taux de rechute syncopale chez les
le seul essai randomisé en double aveugle de la
ce phénomène. L’action physiologique essentiel-
patients appareillés et du faible niveau de preuve
stimulation. Il s’agit également du plus grand
le du stimulateur dans une syncope et de préve-
d’un bénéfice de la stimulation, ce traitement ne
essai randomisé de la stimulation dans la
nir la bradycardie. Cependant la syncope vaso-
devrait pas être proposé en première intention
vagale s’accompagne aussi souvent d’une chute
Le résultat essentiel de cet essai en double
de la pression artérielle qui précède la
aveugle est l’absence de bénéfice statiquement
bradycardie.9,10 Si une hypotension sévère vient
BIBLIOGRAPHIE
significatif de la stimulation cardiaque pour la
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L’un des sous-groupes analysés comportait
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Diseño e Impresión, formador Me considero una persona imaginativa y técnica en el desarrollo de composiciones digitales, restauración de fotos,retoque digital y escaneado de imágenes, carteles publicitarios, caricaturas, creación de logos y vectorización deimágenes para plotter de corte. Experiencia en utilización de maquinaria de montaje de impresiones y vinilos sobre paneles foam, f
Dr Yinglong Chen (School of Earth and Environment and UWA Institute of Agriculture, UWA) Model ing plasticity and response of lupin roots to heterogeneous environments Root systems are fundamental to crop productivity. Searching for root traits underpinning efficient nutrient acquisition has received increased attention in modern breeding programs aimed at improved crop productivity. In th